Vendredi 20 juillet nous
finissons notre croisière de 4 jours et échouons à Olympos, une ancienne cité
Grecque reconvertie dans le tourisme balnéaire. Mais elle est bien connue des backpakers
pour être la Mecque turque des Hippies. Il y a 20 ans ça devait être sympa mais
maintenant à tous les coins de l'unique rue ont poussé des cabanes dans les
arbres ou à raz du sol.
Un des multiples Tree Houses Hotel d'Olympos |
On a réservé notre hôtel à l'arrache et on atterrit
dans une sorte de Club Med pour Turques. Beaucoup de jeunes et des familles.
Elle est-y pas belle notre cabane?
Malheureusement, c'est le pire
coin d'Olympos pour dormir. C'est juste au dessus du resto, des poivreaux font
du bruit toute la nuit. A 8 heures du matin, deux jeunes femmes sont encore à
cuver leurs bières allongées sur des tables-. Pour couronner le tout, la seule
boîte d'Olympos est à 100 mètres. Autant dire que ma princesse Emma n'a pas trop
apprécié la nuit. Moi non plus.
Les dessous de notre cabane |
L'après midi, je m'étais rendu à
la mer en passant par l'antique cité d'Olympos fondée au cinquième siècle avant
JC. Malheureusement, je n'avais pas d'appareil photo (vous aurez donc compris que les photos qui suivent viennent de Google Image). Je me suis toujours
demandé pourquoi dans les romans il n'y avait jamais d'illustrations ou de
photos. Donc avant tout, je dois introduire la lumière. Il est 16h30, le soleil
commence a décliner et projette ses rayons orangés faisant ressembler le
paysage à l'Eldorado méditerranéen. Le site est impressionnant. Une allée
centrale empruntée par les plagistes et tout autour une cité entière en ruine
dans laquelle poussent pins, chênes et autres ifs. Une rivière coupe la ville en deux. Dès que tu t'éloignes de la
voie principale, tu es seul et tu te sens Indiana Jones dans la jungle à la
recherche des rubis perdus de Takarnak 1er.
Suivant les panneaux ou d'autres
plagistes, certains s'aventurent dans les ruines. Des canaux serpentent dans la
cité. Ils sont investis par quelques familles et groupes de jeunes hippies faisant
ressembler l'endroit à un improbable Aqualand au milieu de la jungle. Une
citadelle se tient sur un éperon rocheux surplombant à la fois la mer et la
ville. La montée est rude. Dès que l'on bascule au sommet, les entêtant
bourdonnements des cigales et de la sève saturant les narines sont remplacés par le brouhaha lointain des
vacanciers profitant de la Méditerranée. Vue magnifique et hors du temps. Envie
de se caler, de savourer. Même un préservatif traîne dans un coin. Vu
l'impression de puissance qui se dégage de ce lieu, le moment a du être
intense...
Plage vue de la citadelle |
Je redescend, pars me perdre dans
la foule pour prendre un bain dans les eaux turquoises. La vie est là, la joie
des gens se ressent. De vivats se font entendre lorsque des jeunes sautent
d'une dizaine de mètre dans la mer. Retour dans le calme de la cité. Je me perd
dans la nécropole. La couleur et la texture de la pierre me font penser à mes grands parents de Moncrabeau dans le Lot
et Garonne. Ils habitaient dans une vieille dépendance. Vu l'état de délabrement
avancé de la maison bourgeoise originelle, ils avaient dû la détruire avec la
majorité des bâtiments qui l'entouraient. Enfant, j'arpentais les décombres
pendant des heures m'inventant d'improbables royaumes dans lesquels les
fourmilières et les taupinières étaient de puissantes cités. J'y trouvais aussi
des bouts de poteries, de pierres sculptées ou de silex qui étaient autant de
vestiges d'Empires engloutis.