vendredi 7 août 2015

Olympos: entre splendeur Hyppie, Aqualand et Indiana Jones

Vendredi 20 juillet nous finissons notre croisière de 4 jours et échouons à Olympos, une ancienne cité Grecque reconvertie dans le tourisme balnéaire. Mais elle est bien connue des backpakers pour être la Mecque turque des Hippies. Il y a 20 ans ça devait être sympa mais maintenant à tous les coins de l'unique rue ont poussé des cabanes dans les arbres ou à raz du sol. 

Un des multiples Tree Houses Hotel d'Olympos

On a réservé notre hôtel à l'arrache et on atterrit dans une sorte de Club Med pour Turques. Beaucoup de jeunes et des familles. Elle est-y pas belle notre cabane?



Malheureusement, c'est le pire coin d'Olympos pour dormir. C'est juste au dessus du resto, des poivreaux font du bruit toute la nuit. A 8 heures du matin, deux jeunes femmes sont encore à cuver leurs bières allongées sur des tables-. Pour couronner le tout, la seule boîte d'Olympos est à 100 mètres. Autant dire que ma princesse Emma n'a pas trop apprécié la nuit. Moi non plus.
Les dessous de notre cabane

L'après midi, je m'étais rendu à la mer en passant par l'antique cité d'Olympos fondée au cinquième siècle avant JC. Malheureusement, je n'avais pas d'appareil photo (vous aurez donc compris que les photos qui suivent viennent de Google Image). Je me suis toujours demandé pourquoi dans les romans il n'y avait jamais d'illustrations ou de photos. Donc avant tout, je dois introduire la lumière. Il est 16h30, le soleil commence a décliner et projette ses rayons orangés faisant ressembler le paysage à l'Eldorado méditerranéen. Le site est impressionnant. Une allée centrale empruntée par les plagistes et tout autour une cité entière en ruine dans laquelle poussent pins, chênes et autres ifs. Une rivière coupe la ville en deux. Dès que tu t'éloignes de la voie principale, tu es seul et tu te sens Indiana Jones dans la jungle à la recherche des rubis perdus de Takarnak 1er. 
                                                   
Suivant les panneaux ou d'autres plagistes, certains s'aventurent dans les ruines. Des canaux serpentent dans la cité. Ils sont investis par quelques familles et groupes de jeunes hippies faisant ressembler l'endroit à un improbable Aqualand au milieu de la jungle. Une citadelle se tient sur un éperon rocheux surplombant à la fois la mer et la ville. La montée est rude. Dès que l'on bascule au sommet, les entêtant bourdonnements des cigales et de la sève saturant les narines  sont remplacés par le brouhaha lointain des vacanciers profitant de la Méditerranée. Vue magnifique et hors du temps. Envie de se caler, de savourer. Même un préservatif traîne dans un coin. Vu l'impression de puissance qui se dégage de ce lieu, le moment a du être intense...




Plage vue de la citadelle


Je redescend, pars me perdre dans la foule pour prendre un bain dans les eaux turquoises. La vie est là, la joie des gens se ressent. De vivats se font entendre lorsque des jeunes sautent d'une dizaine de mètre dans la mer. Retour dans le calme de la cité. Je me perd dans la nécropole. La couleur et la texture de la pierre me font penser à mes grands parents de Moncrabeau dans le Lot et Garonne. Ils habitaient dans une vieille dépendance. Vu l'état de délabrement avancé de la maison bourgeoise originelle, ils avaient dû la détruire avec la majorité des bâtiments qui l'entouraient. Enfant, j'arpentais les décombres pendant des heures m'inventant d'improbables royaumes dans lesquels les fourmilières et les taupinières étaient de puissantes cités. J'y trouvais aussi des bouts de poteries, de pierres sculptées ou de silex qui étaient autant de vestiges d'Empires engloutis.