samedi 19 mars 2016

Les amants égarés, SAO PAULO- Brésil le 11/02/2016

Je pense vous avoir dit que Cédric et moi sommes allés au musée afro-brésilien de Sao Paulo. Mais laissez-moi vous raconter comment cette visite s'est déroulée. Déjà, sachez que le musée, bâtiment à l'architecture futuriste est situé au cœur d'un magnifique parc. Rendez-vous des joggeurs et autres amoureux des bancs publics. L'intérieur du bâtiment est une immense salle divisée par plusieurs panneaux qui font office de mur et où sont exposées les œuvres. L'histoire des afro-brésiliens y est relaté dans un sens qui j'avoue m'a totalement échappé. Mais les tableaux, sculptures et photos d'époque valent bien le déplacement. 

 

Au détour d'un panneau, Cédric et moi , nous nous sommes séparés. Je ne me suis pas inquiétée outre mesure puisqu'il n'y a qu'une seule sortie. Ainsi donc, j'ai laissé mes pieds déambuler au gré du hasard (Je tiens tout de même à dire qu'il ne m'était pas facile de regarder certaines "œuvres"; plus d'une fois j'ai dû essuyer une larme furtive sur ma joue). Mais voilà qu'à un moment, je me suis rendue compte que les rares personnes qui visitaient aussi ce musée, semblaient me jeter des regards en coin. Aurais-je encore une larme accrochée à mes cils? Je passe mes doigts sur mes yeux secs. Non!
Hum, bizarre!
Oups! Peut-être est-ce la braguette (ô traîtresse!)de mon short? un rapide et discret examen me confirme que non! Qu'ils sont donc étranges ces brésiliens!
Je continuais donc nonchalamment ma visite, lorsque j'entendis des pas précipités se rapprocher de moi. C'est l'une des gardiennes du musée. Dans un portugais volubile, elle s'adresse à moi.
Euh…Nao fala português (je ne parle pas portugais); l'une des rares phrases que j'ai mémorisé.
Elle a l'air désemparée, et essaye sans succès de se faire comprendre par des signes. C'est une caméra-cachée ou quoi? J'affiche un air de plus en plus perplexe, lorsqu'un des visiteurs-espions du musée apparaît "inopinément" près de nous. Il s'empresse de m'expliquer en anglais que mon ami (i.e. Cédric) me cherche partout!
Oh!
Il me dit que la gardienne me demande de ne plus bouger le temps qu'elle prévienne ses collègues de m'avoir retrouver. Celle-ci me fait asseoir sur un banc et me refait signe de ne pas bouger. Là voilà qui repart toute guillerette en parlant dans son talkie-walkie. 
Quelques minutes plus tard, je vois apparaître Cédric. Il a l'air inquiet et plus ébouriffé que jamais (si si c'est possible); c'est l'un des visiteurs-espions (un autre) qui lui a dit où me retrouver.
-Mais où étais-tu passée? s'écrit-il, luttant visiblement entre l'envie de me tuer ou de m'embrasser. Bon je crois que la présence de la gardienne (de retour) m'a sauvé la vie. Et lui de m'expliquer qu'il a dû faire une annonce dans les hauts parleurs (encore une fois! cf. nos vacances à Paris) invitant toute personne ayant aperçu une femme noire vêtue de…bla bla de bien vouloir le signaler.

Ah mais voilà le mystère des visiteurs-espions résolu! il me traîne vers la sortie, sous le regard attendri des gardiens heureux d'avoir réunis les amants égarés. Pendant qu'il me tenait fermement la main, je me suis demandée un bref instant comment lui dire que je désirais aller aux toilettes.

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